Les poèmes de Serena

Dans ce château abandonné,
Loin de toute curiosité,
Notré peuple s'est introduit,
Au beau milieu de la nuit.

Notre âme n'est plus à vendre,
Nous préférerions nous pourfendre
Et nous faisons fi de tout
Car nous sommes des loups-garous.

Nous attendons la pleine lune
Et c'est sans aucune rancune
Que nous attaquons vos maisons
Lorsque nous nous transformons.

Nous ne sommes pas vraiment cruels
Et il est plus que naturel
Que notre corps se nourisse
D'humains ou bien de génisses.

Notre nature est ainsi faite,
Même si cela vous inquiète,
Nous sommes des êtres sauvages
Qui peuvent aussi être des sages.

Car, exceptée cette nuit fatidique,
Celle qui dans le mois est unique,
Nous sommes comme tous les humains
Toujours prêts à vous tendre la main.

Mais lorsque la lune est ronde
Que sa clarté éclaire le monde,
Nous devenons des animaux
Qui ne peuvent prononcer un mot.

Notre nature des plus sauvages
Nous pousse à faire des ravages
Même si, habituellement,
Nous sommes aussi doux que des enfants.

Alors nous sommes obligés
Désormais de nous isoler
Dans ce château abandonné,
Loin de toute curiosité.

J'adore le fantastique,
Le surnatuel, le mystique
Et je crois dur comme fer
Aux vampires et aux sorcières

Ainsi qu'aux elfes et aux dragons
Et pas seulement dans des donjons ;
Mais il ne faut pas oublier
Les loups-garous et les fées.

Je suis sûre qu'ils sont tous là
Et qu'ils rôdent autour de moi
Mais je n'en ai nullement peur
Car tous ces êtres ont un coeur.

Ils ne sont pas tous maléfiques,
Effrayants ou bien sadiques.
Certains peuvent même nous protéger.
C'est le cas des anges et des fées.

Néanmoins il faut se méfier
Des démons comme des sorciers
Ainsi que de certaines sirènes
Qui ne vivent que dans la haine.

Certaines êtres sont plus complexes
Et pour un rien ils se vexent
Mais peuvent aussi êtres gentils
Tels les fantômes et les esprits.

Ainsi, toutes ces créatures,
Dans une certaine mesure,
Parviennent à s'équilibrer
Entre bonté et cruauté.

Mais quoi qu'il puisse advenir
On ne doit pas intervenir
Dans leur guerre ancestrale
Qui oppose le bien et le mal.

L'humanité n'a pas sa place
Dans ce monde plein d'audace
Qui préfère de loin se cacher
De crainte d'être persécuté.

Les êtres magiques et merveilleux
Restent invisibles à nos yeux
Mais moi, je sais bien qu'ils existent.
Désormais, je suis sur leur piste.

Avec eux, je veux partager
Leur amour et leur légèreté
Ainsi que leur grande conviction
Qui tourne vite à la passion

Car la vie est vide de sens
Si nous n'avons pas cette chance
Et que nous vivons esseulés
Au milieu de l'humanité.

Je n'utilise pas de chaudron
Pour y mettre des yeux de triton,
J'ai beau être une sorcière,
Je n'en demeure pas moins fière

Car toutes ces vieilles recettes
Qui sont censés tournées les têtes
N'ont jamais été nécessaires.
Ce sont des contes de grands-mères.

En fait il faut seulement savoir,
Afin d'utiliser ses pouvoirs,
Faire appel à tous les esprits
Présents à un moment précis.

En plus, nous pouvons également
User du pouvoir des éléments
Qui renforcent tous les sorts jetés
Si on a assez de volonté.

J'ai appris les trucs de sorcière
En regardant ma maman faire
Des sortilèges et des potions
Afin de protéger la maison.

Je l'ai vue jeter également
Des sortilèges à ses amants,
Ceux qui avaient osé la tromper
Ou regarder d'autres décolletés.

Parfois même elle me faisait peur
Lorsque j'arrivais après l'heure,
Elle était tellement énervée
Que je courrais vite me cacher.

Elle m'a parfois jeté des sorts
Lorsque je ne faisais pas d'effort,
C'était sa façon de me punir
Ou de m'obliger à obéir.

J'ai vite appris à répliquer
Et a jeté des sorts compliqués.
Je suis devenue maintenant
Bien plus puissante que ma maman.

Mais j'ai appris à me maîtriser,
A tout vérifier et contrôler,
Avant de jeter le moindre sort
Afin de ne causer aucun tort

Car on peut commettre des erreurs
Et provoquer de grosses frayeurs
Si on ne se méfie pas assez.
Il faut toujours être concentrée.

Mais comme ma maman avant moi,
Je ne peux pas m'empêcher, parfois,
De jeter des sorts par vengeance
Ou pour réduire ma souffrance.

Je ne suis pas une héroïne
Et parfois même, je m'obtine
A être d'un grand égoïsme.
Je me sens coincée dans un prisme.

Et j'ai beau essayez d'en sortir,
D'aider le monde à survivre,
Je me retrouve toujours cernée
Dans un égoïsme éhonté.

Je me sens parfois mal à l'aise,
Comme au bord d'une falaise,
Mais je ne suis qu'une sorcière,
Tout aussi fragile que fière.

Je suis très loin d'être parfaite
Et je ne me sens jamais prête
A envisager de devenir
Une vraie sainte à l'avenir.

Je n'utilise mes pouvoirs
Que pour me venger, me faire voir
Ou bien encore, me protéger.
Je suis d'une grande lâcheté.

C'est juste que je suis effrayée,
Amoureuse ou très énervée
Que j'en viens à jeter des sorts
Et après je m'en veux à mort.

Parfois j'aimerais être normale
Mais autour de moi tout fait mal.
En réalité, je suis faible,
Une sorcière fragile et frêle.